Faire des travaux dans mon logement
Pour une rénovation réussie certaines étapes sont importantes,
suivez le guide !
Ça y est, c’est décidé vous voulez rénover votre habitation !
Avant de vous lancer dans les travaux, il est important de faire le point :
- quel objectif souhaitez-vous atteindre (où on veut aller) ?
- comment est actuellement votre logement (d'où on part) ?
- et quel est votre budget disponible ou mobilisable (avec quels moyens) ?
De ces réponses va dépendre le programme de travaux le plus adapté.
Vous avez un projet de travaux,
contactez le Guichet Rénov’Occitanie du Sicoval**.
Un conseiller répondra à toutes vos questions.
05 34 33 45 20 -
Définir mon objectif
Les motivations pour effectuer des travaux peuvent être multiples et conduiront à des programmes de travaux différents :
- pour améliorer votre confort : il sera important d'identifier les sources d'inconfort pour être sûr de mettre en œuvre les bonnes solutions (voir « Améliorer le confort de mon logement »)
- pour alléger vos factures d'énergie : il faudra identifier les différents leviers dont vous disposez (voir « Alléger mes factures d'énergie »)
- pour remplacer des équipements vétustes : l'isolation peut avoir mal vieilli, les systèmes de chauffage ou de production d'eau chaude peuvent arriver en fin de vie. Il faut alors envisager leur remplacement. C'est l'occasion de choisir des solutions performantes et économes en énergie.
- pour mettre votre logement à votre goût ou l'adapter à vos besoins : des travaux d'amélioration (agrandissement, extension, surélévation, aménagement) sont autant d'opportunités pour améliorer votre logement d'un point de vue énergétique. En fonction des travaux envisagés, une réglementation peut imposer "d'embarquer" les travaux de rénovation énergétique. Il faudra donc respecter ces obligations
Adapter votre logement à un handicap ou au vieillissement, est aussi l'occasion d'élargir votre réflexion à la rénovation énergétique, en choisissant des solutions adaptées à votre besoin et à vos contraintes.
- pour réduire votre impact environnemental ou favoriser votre indépendance énergétique : par l’installation de systèmes utilisant les énergies renouvelables par exemple ( Tout savoir sur Les énergies renouvelables)
- pour valoriser votre patrimoine : la valeur verte des biens est de plus en plus prise en compte lors des transactions (vente ou location). Cette valeur est directement en lien avec l'étiquette énergie déterminée par le DPE (Diagnostic de Performance Énergétique) obligatoire.
Lors de la vente d'un bien, la rénovation thermique et le résultat du diagnostic énergie (DPE) influe de plus en plus sur son prix.
Source : association de notaires DINAMIC
Faire le bilan de mon logement et de mon projet
La performance thermique des bâtiments peut être très différente d'une période de construction à une autre.
Suivant le type de logement, son époque de construction et les rénovations éventuelles réalisées, les sources majoritaires de déperdition ne seront pas les mêmes.
Pour se lancer dans une rénovation énergétique efficace, il est important de connaître les spécificités de votre logement, sa classe énergétique, sa consommation d’énergie mais aussi les matériaux de construction et les équipements.
Pour cela contactez le Guichet Rénov'Occitanie de votre secteur. Le conseiller vous aidera à rassembler ces éléments pour analyser la situation et prioriser les travaux en fonction de votre objectif.
Ces guichets s'inscrivent dans le dispositif national FRANCE RENOV'.
Lors du rendez-vous, le conseiller vous indiquera la bonne démarche de travaux pour être sûr de ne pas passer à côté de votre objectif et pour saisir toutes les opportunités d'améliorer votre logement.
Afin de vous éclairer dans le choix de votre programme de travaux, il vous orientera vers la réalisation d’un audit financé en grande partie par la Région (reste à charge de 90€ qui peut être couvert par votre collectivité locale).
Le conseiller vous orientera également vers des entreprises qualifiées et de confiance pour la réalisation des devis, de façon à valider les solutions techniques envisageables.
Optimiser mon budget
Une étape importante consiste à évaluer le coût de votre projet ainsi que sa performance et son efficacité à court, moyen et long termes.
Selon vos conditions de ressources, votre statut de propriétaire occupant ou bailleur, locataire, l’ancienneté du bâtiment à rénover vous pouvez bénéficier de différentes aides financières, sous forme de réduction de taxes, primes, subventions, etc. Ces aides sont en constante évolution et il est important de connaître les mesures appropriées à votre situation et les articulations en elles.
Le conseiller Rénov'Occitanie peut vous présenter tous les dispositifs d'aides financières mobilisables pour mettre en œuvre votre rénovation. Ainsi, vous aurez une vision concrète et réaliste des travaux que vous pouvez réellement effectuer en fonction de votre budget.
En effet, par des simulations thermiques simplifiées, il est possible d'estimer l'impact des travaux sur la consommation et donc leur temps de retour sur investissement, mais également sur la valeur du bien. Les travaux d'amélioration énergétique ont la chance d'être un levier direct pour réduire les factures d'énergie et apporter une plus-value à un bien. Ce sont donc des investissements valorisables à plus ou moins long terme.
Passer à l'action
Lorsque votre projet est précisé, le conseiller Rénov'occitanie est là pour sécuriser vos travaux. Il vous aide à comprendre les solutions techniques proposées, à décrypter et comparer les devis reçus pour vous aider à choisir le professionnel de manière avisée.
Il peut aussi vous accompagner dans les demandes de subventions de façon à ne pas passer à côté d'une solution de financement. En particulier, il veille au bon respect des critères techniques exigés.
Le conseiller vous alerte également sur les points de vigilance à avoir au cours des travaux et peut valider la conformité des factures au regard des aides financières.
À chaque étape de votre projet, votre conseiller vous accompagne et répond à toutes vos questions.
Les postes de travaux
Un point sur la réglementation
Quel que soit votre programme de travaux, les actions mises en œuvre devront respecter la réglementation.
En savoir plus « Renovation-logement-reglementation-thermique-Ademe-2018.pdf»
Pour pouvoir mobiliser des aides financières, les critères techniques exigés vont généralement au-delà de la réglementation pour inciter à une rénovation plus performante. Attention ces critères évoluent régulièrement, contactez votre conseiller pour vérifier l'éligibilité de vos travaux.
Attention ! Depuis le 1er janvier 2017, certains travaux de rénovation entraînent l’obligation d’améliorer les performances thermiques. C’est le cas pour les ravalements de façades, les réfections de toiture, les aménagements pour augmenter la surface habitable (transformation de garages ou de combles en pièces d’habitation...). En effet, ces travaux se prêtent particulièrement bien à la réalisation conjointe d’une isolation thermique performante et une fois réalisés, ces éléments ne seront plus rénovés avant de nombreuses années.
En savoir plus sur les travaux embarqués : Quand-devez-vous-isoler-Ademe-2018.pdf
Pour une rénovation performante
Source : Negawatt
Des études montrent qu'il est impératif de considérer la rénovation d'un point de vue global pour plus d'efficacité. Une rénovation globale sera plus performante que la seule somme des postes de travaux qui la composent, réalisés l'un après l'autre. Car la performance d'une rénovation dépend aussi de la bonne gestion des interfaces, du traitement de l'étanchéité à l'air et du bon dimensionnement des équipements.
Si tous les travaux ne peuvent pas être effectués d'un bloc, il est important de respecter un certain ordre pour ne pas dégrader la performance de l'ensemble.
Par exemple, le système de chauffage, afin d'être correctement dimensionné, doit s'envisager une fois certains chantiers réalisés :
• l’isolation : avant de procéder au changement de votre système de chauffage, vérifiez l’isolation thermique du toit, des sols et des murs. Un logement mal isolé consomme plus d’énergie et nécessite un équipement de chauffage plus puissant qui pourra se révéler surdimensionné une fois l’isolation réalisée.
• les fenêtres et les portes : pour éviter les pertes de chaleur, il est important de s’assurer que les portes et fenêtres sont bien étanches à l’air pour compléter l’isolation. Si une isolation des murs est envisagée, le remplacement des menuiseries devra être effectué avant, pour tenir compte de la mise en œuvre par l'intérieur ou l'extérieur et résoudre les ponts thermiques.
• la ventilation : un logement isolé doit toujours être équipé d’un système de ventilation performant, pour évacuer, entre autres, la vapeur d’eau provenant des occupants et de leurs activités.
Améliorer l'isolation de mon logement
L'isolation de la toiture ou des combles
L'air chaud a tendance à monter. L'isolation de la toiture permet donc de conserver la chaleur dans le logement.
Dans le cas de combles perdus non aménageables ou que l'on ne souhaite pas aménager, l'isolant se pose sur le plancher des combles, à l'horizontal. Cela permet d'isoler au plus près de l'espace de vie et de réduire le volume à chauffer.
L'isolant peut être soufflé ou en rouleaux.
Si de l'isolant est déjà en place et a vieilli ou est abîmé (traces de moisissures ou d''humidité, écrasement...), il vaudra mieux l'enlever préalablement. Il sera alors possible d'en profiter pour ajouter un pare-vapeur et renforcer l'étanchéité à l'air du logement.
Si l'isolant est en bon état et bien uniforme, de l'isolant peut simplement être rajouté par dessus, sans pose de pare-vapeur.
La réglementation impose de mettre au moins une résistance thermique R de 4,5.
Pour les aides financières, la résistance thermique additionnelle doit être au moins égale à 7 (environ 30 cm).
La résistance thermique dépend de l'épaisseur d'isolant et de sa capacité à isoler. Tous les isolants ont globalement la même capacité à isoler, c'est donc l'épaisseur qui va compter. Seul le polyuréthane est 2 fois plus performant. D'autres paramètres peuvent rentrer en ligne de compte, comme le déphasage pour le confort d'été (Consultez notre page Améliorer mon confort).
En l'absence de combles, dans le cas où l'on vit directement sous la toiture, les rampants de toiture doivent être isolés. Suivant la hauteur sous toiture, il sera possible ou non d'isoler par l'intérieur, sinon, il faudra passer par l'extérieur (détuiler, enlever les liteaux, isoler puis retuiler). Dans ce dernier cas, on pourra en profiter pour ajouter un pare-pluie et refaire l'étanchéité à l'eau du toit. Ces travaux peuvent être réalisés à l'occasion d'une réfection de toiture.
La réglementation impose de mettre une résistance thermique R au moins égale à 4.
Pour les aides financières, la résistance thermique additionnelle doit être au moins égale à 6 (environ 24-25 cm).
En intervenant sur la toiture, il peut être obligatoire de l'isoler.
Parfois, l'épaisseur des chevrons ne permet pas de mettre cette épaisseur, il faut alors contre-chevronner, c'est à dire rajouter de la hauteur aux chevrons.
Pour le choix de l'isolant, il sera important de prendre en compte le confort d'été car la toiture est la première surface exposée au soleil l'été. Il faudra alors privilégier un matériau qui a un fort déphasage (ouate de cellulose ou fibre de bois par exemple).
Dans une maison moyennement performante, le potentiel d'économie d'énergie pourra être faible au regard de la consommation d'énergie utilisée pour produire l'isolant. On appelle cela un "gisement tué". S'il y a déjà une certaine épaisseur d'isolant (par exemple pour les combles, 20 cm d’isolant en bon état), il peut être contre-productif d'en rajouter même si les aides financières permettent de réduire le coût de l'opération. Le bénéfice sur la facture et le confort sera minime, par contre, la fabrication de l'isolant et son transport auront consommé de l'énergie. On appelle cela l'énergie grise.
L'isolation des murs donnant sur l'extérieur
L'isolation des murs donnant sur l'extérieur peut se faire par l'intérieur ou par l'extérieur.
Par l'intérieur, le coût sera plus faible mais les travaux seront plus dérangeants que si on passe par l'extérieur. Il faudra défaire et refaire les réseaux d'eau et d'électricité. La masse des murs n'étant plus à l'intérieur, le logement aura beaucoup moins d'inertie, ce qui pourra être un inconvénient pour le confort d'été. L'isolation ne pouvant être continue, cela va créer des ponts thermiques, points froids sensibles à l'humidité et sources potentielles de moisissures.
Par l'extérieur, le coût sera plus élevé mais les travaux peuvent être réalisés en lieu habité. Cela permettra de limiter les ponts thermiques, en particulier lorsqu'il y a des étages. La masse des murs, donc l'inertie, est conservée à l'intérieur du logement, ce qui sera essentiel pour le confort d'été.
Ces travaux peuvent être réalisés à l'occasion d'un ravalement de façade.
La réglementation impose de mettre au moins une résistance thermique R de 2,3.
Pour les aides financières, la résistance thermique additionnelle exigée est au minimum de 3,7 (environ 15 cm).
En intervenant sur les murs, il peut être obligatoire de les isoler.
En savoir plus « Renovation-logement-reglementation-thermique-Ademe-2018.pdf»
L'isolation du plancher bas
Le plancher bas est une paroi potentiellement déperditive. Dès lors qu'il y a de l'isolant en toiture, c'est une des sources majeures de perte de chaleur.
Si le logement est sur terre-plein, ce sera plus difficile de l'isoler. Cela pourra être envisagé dans le cas où les sols sont refaits. Un plancher sur terre-plein bénéficie de la température constante du sol. Cela représente un avantage important l'été car l'inertie du sol va conserver la fraîcheur. L'hiver, sa température descendra moins bas que sur un vide-sanitaire ou un garage. On pourra juste ajouter un tapis pour augmenter la température de surface et améliorer le confort.
Voir notre page « Améliorer mon confort. »
Si le logement est sur vide-sanitaire ou sur garage non chauffé, les déperditions seront très importantes. Il sera judicieux de poser des plaques d'isolant au plafond du garage ou du vide-sanitaire s'il est accessible.
Le remplacement des fenêtres
Le remplacement des menuiseries a plus d'impact sur le confort que sur les déperditions de la maison. Les vitrages seront toujours un point faible du logement, même avec un triple vitrage. L'impact sera très fort lorsqu'on passera d'un simple vitrage à un double, beaucoup moins d'un vieux double à un double-vitrage d'aujourd'hui, le problème venant souvent plus de l'étanchéité à l'air liée au vieillissement du cadre ou à une mauvaise pose. Il faudra alors remplacer le cadre et pas seulement le vitrage. Il faudra soigner la pose et disposer un joint d'étanchéité tout autour de la menuiserie.
La performance de la fenêtre est caractérisée par plusieurs paramètres :
- Uw : capacité à isoler, on le veut le plus petit possible.
- Sw : facteur solaire, capacité à profiter du rayonnement solaire et des apports gratuits d'énergie. On le veut le plus grand possible sauf sur les parois les plus exposées au soleil comme les fenêtres de toit.
- TLw : facteur lumineux, on le veut le plus grand possible pour limiter le recours à la lumière artificielle
- le coefficient AEV qui caractérise la résistance à l'air, à l'eau et au vent.
Le cadre peut être en bois, en aluminium ou en PVC, si les menuiseries respectent les critères Uw et Sw, elles seront performantes.
Dans la région toulousaine, un double vitrage suffit. Un rideau ou un voilage permet d'augmenter la température de surface et d'améliorer le confort. Voir page « Améliorer mon confort. »
Les fenêtres doivent être équipées de volets isolants. Cela permet de conserver la chaleur lors des nuits froides d'hiver et de se protéger du rayonnement solaire l'été. Pour limiter les surchauffes estivales, les occultations (volets, stores) doivent être placées à l'extérieur. Dans le cas contraire, cela crée une lame d'air qui va chauffer comme s'il y avait un radiateur à l'intérieur du logement.
Le remplacement des fenêtres doit être couplé à une bonne ventilation. Il faudra veiller à la présence d'entrées d'air (mortaises) dans les pièces sèches (salon et chambres).
La ventilation
Dans les maisons anciennes, l'air est renouvelé grâce aux défauts d'étanchéité du bâtiment. Quand on réalise des travaux d'isolation ou qu'on remplace les menuiseries, l'étanchéité à l'air du logement est renforcée. C'est très bien pour le confort mais il est alors indispensable d'installer une bonne ventilation. Cela permet d'évacuer l'humidité dégagée par la respiration des occupants et les activités émettrices comme les douches, les bains et la cuisine. Cela permet d'évacuer également les nombreux polluants présents dans les logements. Voir La qualité de l’air intérieur QAI.
Il faudra mettre en place une VMC (Ventilation Mécanique Contrôlée).
Il existe :
- la VMC simple flux : l'air s'introduit par les entrées d'air au niveau des fenêtres dans les pièces de vie (salon et chambres) puis est évacué par des bouches d'extraction dans les pièces techniques ou humides (WC, salle de bain, cuisine). Il faut veiller au détalonnage des portes intérieures pour que l'air puisse circuler d'une pièce à une autre.
- la VMC double flux : les pièces de vie ne comportent pas d'entrée d'air mais des bouches d'insufflation. L'air entrant dans le logement est préchauffé par l'air sortant, en passant par un échangeur de chaleur. En rénovation, une VMC double flux est appropriée uniquement lorsque l’étanchéité totale du bâtiment est refaite.
- la VMR : Ventilation Mécanique Répartie. Elle est plus simple à installer en rénovation qu’un système de gaines. La VMR gère la ventilation pièce par pièce.
En savoir plus « Ventilation-logement-Ademe-2018 »
Comment choisir l'isolant ?
Le choix de l'isolant va dépendre de plusieurs critères :
- son utilisation : par exemple, vous ne pourrez pas marcher sur un isolant soufflé, on ne posera pas un isolant sensible à l'eau pour isoler un vide-sanitaire humide, on ne mettra pas un isolant sensible au feu en contact avec un conduit de cheminée...
- sa mise en œuvre : on ne pourra pas toujours mettre un isolant par soufflage. Il y a des cas où il vaudra mieux choisir un isolant en rouleaux ou en plaques.
- ses caractéristiques thermiques : par exemple, en toiture, il sera important de prendre en compte le déphasage pour favoriser un bon confort d'été. On privilégiera la ouate de cellulose ou la fibre de bois dense. renvoi vers page confort
- son bilan environnemental : les matériaux biosourcés sont des matériaux issus de végétaux (ouate de cellulose, fibre de bois) ou d'origine animale (laine de mouton, plume de canard). Ils ont un impact plus faible en terme d'émission de gaz à effet de serre. Mais vous pouvez également tenir compte de l'énergie grise, c'est-à-dire l'énergie qu'il a fallu pour fabriquer l'isolant.
- ses caractéristiques sanitaires : tenez compte de l'étiquette environnementale et privilégiez l'étiquette A+ pour limiter les émissions de polluants dans l'air. Voir « qualité de l’air intérieur »
Pour en savoir plus sur l’isolation : « Isoler-sa-maison-Ademe-2018»
Installer des systèmes performants
Le remplacement du système de chauffage
Dans la plupart des cas, les besoins de chauffage sont majoritaires par rapport à l'eau chaude. Le choix du système de chauffage aura donc un gros impact tant sur la facture que sur le confort.
Le choix d'un nouveau système de chauffage dépend à la fois du type et du niveau d'isolation ainsi que du système déjà en place.
La bonne stratégie consiste déjà à réduire au maximum les déperditions du logement pour réduire les besoins de chauffage.
Pour le confort, il faudra privilégier les modes de chauffage par rayonnement par rapport au chauffage par soufflage d'air chaud (convecteurs, pompe à chaleur air/air, certains poêles à granulés), surtout lorsque les murs sont pas ou peu isolés, ou lorsqu'il y a une grande hauteur sous plafond.
Si le logement ne dispose pas d'un chauffage central avec un réseau d'eau chaude qui alimente des radiateurs, les solutions seront limitées à des systèmes divisés :
- radiateurs électriques performants si les besoins de chauffage sont réduits : panneaux rayonnants ou radiateurs à accumulation pour plus de confort. C'est la programmation qui permettra d'optimiser le chauffage.
- pompe à chaleur air/air : c'est un système électrique par soufflage d'air chaud. Il puise les calories dans l'air extérieur et les amplifie pour faire du chauffage. L'appareil a un meilleur rendement qu'un convecteur électrique mais l'hiver, lorsqu'il fait très froid, le rendement est fortement altéré. Il peut alors être judicieux d'avoir un appoint bois, pour éviter que la facture flambe l'hiver et limiter l'importation d'électricité carbonée pour répondre à la forte demande pendant cette période.
En savoir plus sur les pompes à chaleur : Installer-une-pompe-a-chaleur-Ademe-2016.
- le poêle à granulés / bûches ou l'insert bois : le prix de l'énergie est fortement réduit et le bois est une énergie renouvelable dont le bilan carbone est neutre. Les équipements récents ont développé des technologies pour éviter d'émettre des particules fines et ne pas polluer l'air extérieur. Il sera important de veiller à ne pas surdimensionner l'appareil pour éviter de surchauffer la pièce où il sera installé. Les poêles à granulés ont un meilleur rendement, plus d'autonomie et souvent une programmation plus sophistiquée. Par contre, il faut être vigilant au bruit de la ventilation ou de la vis sans fin. Il faudra un lieu de stockage au sec pour le granulé ou la bûche.
En savoir plus sur le chauffage au bois : Poele-bois-chaudiere-insert-Ademe-2018.pdf
Si le logement dispose d'un chauffage central (réseau de radiateurs à eau chaude), les solutions de remplacement sont :
- la chaudière au gaz naturel à condensation (à condition d'être raccordable au gaz) : le gaz naturel est un combustible fossile. De plus en plus, du gaz naturel produit à partir de déchets agricoles végétaux permettra d'améliorer le bilan carbone de cette source d'énergie.
- la pompe à chaleur air/eau : comme la pompe à chaleur air/air, elle puise ses calories dans l'air extérieur donc son rendement est affecté par période de grand froid. Un appoint bois est alors recommandé. Une pompe à chaleur géothermique permet d'optimiser le rendement en bénéficiant de la température du sol constante toute l'année, mais cet équipement engendre un surcoût important.
En savoir plus : Geothermie.Ademe-2017.pdf
- une chaudière à granulés : c'est une chaudière comme les autres, dont l'alimentation sera autonome contrairement à un poêle. Le granulé est une énergie renouvelable au bilan carbone neutre. Il faudra un endroit dans lequel le stocker, dans un silo dimensionné en fonction des besoins du logement. Ce silo devra aussi être accessible pour les livraisons de granulés par camion.
En savoir plus : Poele-bois-chaudiere-insert-Ademe-2018.pdf
Programmation et régulation : pourquoi c’est important ?
La régulation et la programmation permettent de piloter le chauffage pour éviter les gaspillages et réaliser des économies d’énergie :
- La régulation maintient la température ambiante à une valeur choisie et tient compte des évolutions de la température extérieure et des apports gratuits de chaleur : soleil, appareils de cuisson…
- La programmation permet de faire varier la température selon le moment de la journée, le jour de la semaine et peut être modifiée en cas d'absence prolongée.
Le calorifugeage des tuyaux :
Le calorifugeage désigne l’isolation des tuyaux dans lesquels circulent l’eau chaude, pour éviter les déperditions de chaleur, notamment pour les canalisations qui passent dans une zone non chauffée.
Le remplacement du système de production d'eau chaude
Lorsque le logement est bien isolé et que les besoins de chauffage sont réduits, la part d'eau chaude commence à compter sur la facture d'énergie et il sera important d'installer un système économe.
Il existe deux alternatives au cumulus électrique de base :
- le chauffe-eau thermodynamique : c'est un cumulus avec un système de pompe à chaleur. En période de grand froid, une résistance électrique prend le relais de la pompe à chaleur pour chauffer l'eau. En savoir plus : Chauffe-eau-thermodynamiques-individuels-Ademe-2013.pdf
- le chauffe-eau solaire : c’est un coffre isolé recouvert d’une vitre dans lequel sont placés des tuyaux. Le liquide circule en circuit fermé avec l’échangeur du ballon. Une petite surface de panneaux solaires thermiques suffisent (2 à 4 m²). Ils doivent être installés impérativement au sud et peuvent couvrir 50 à 70% des besoins en eau chaude. En savoir plus : Chauffage-et-eau-chaude-solaires-Ademe-2019.pdf
Il faudra veiller à choisir un volume de ballon adapté aux besoins pour ne pas chauffer inutilement de l'eau. Par exemple, 200 L suffisent pour une famille de 4 personnes.
Pour en savoir plus : " Chauffer-mieux-moins-cher-ademe-2019"
Pour vous inspirer, consultez la fiche Retour d'Expérience de 5 rénovations réussies :
- Isoler ses murs par l'extérieur
Retrouvez tous les conseils et les guides sur notre page Ressources
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Ailleurs en France : https://www.france-renov.gouv.fr/
** Les communes du Sicoval : Aureville ; Auzeville-Tolosane ; Auzielle ; Ayguesvives ; Baziège ; Belberaud ; Belbèze-de-Lauragais ; Castanet-Tolosan ; Clermont-le-Fort ; Corronsac ; Deyme ; Donneville ; Escalquens ; Espanès ; Fourquevaux ; Goyrans ; Issus ; Labastide-Beauvoir ; Labège ; Lacroix-Falgarde ; Lauzerville ; Les Varennes ; Mervilla ; Montbrun-Lauragais ; Montgiscard ; Montlaur ; Noueilles ; Odars ; Péchabou ; Pechbusque ; Pompertuzat ; Pouze ; Ramonville-Saint-Agne ; Rebigue ; Vieille-Toulouse ; Vigoulet-Auzil.
- Faire des travaux dans mon logement